Carte blanche à Christian Lacroix
Aprés deux mois et demi de travaux, le musée Cognacq-Jay se dévoile à travers une carte blanche donnée à Christian Lacroix. Le prolifique créateur signe une scénographie remarquable.
Désormais habitué à collaborer avec les institutions muséales, Christian Lacroix a accepté le défi de créer un fil rouge des ambiances du musée Cognacq-Jay tout en travaillant sur un concept cher à son approche artistique : l’univers créatif du XVIIIe siècle. Il a ainsi invité plus de 40 artistes et créatifs contemporains, réunis autour de dix thèmes phares identifiés par les acquisitions d’Ernest Cognac (Sens et connaissance, Spectacles, bals et sociabilités, Exotismes, Enfance et éducation, Le portrait...). Au fil du parcours, Christian Lacroix opère des croisements entre les collections du musée et des photographies, pièces de textile, objets design et installations d’artistes contemporains. A travers ces rencontres - souvent extrêmement contrastées - il initie une réflexion sur le devenir du siècle des Lumières dans notre environnement actuel et pousse à mieux en percevoir l’héritage culturel. Ainsi, une sculpture flashy en résine fait écho à des costumes d’Arlequin et Colombine ou encore une Barbie collector côtoie des statuettes en porcelaine de Meissen. Des photographies de Tim Walker, Grégoire Alexandre, Pierre Gonnord ou encore Wolfgang Tillmans font également partie de cette sélection plus que pointue.
Créé en 1928 à l’initiative du fondateur de la Samaritaine, Ernest Cognacq (1839 - 1928), le musée Cognacq-Jay, a emménagé au sein de l’hôtel Donon, prestigieuse demeure du XVIe siècle dans le quartier du Marais. Le fonds permanent se compose d’œuvres emblématiques du XVIIIe siècle, mises en scène au sein d’un décor fait de boiseries évoquant l’art de vivre à la française. La scénographie n’avait pas été modifiée depuis 1990.