La Fisker Karma investit le marché français
« La Karma prouve que l’on peut conduire des voitures respectueuses de l’environnement sans sacrifier le facteur émotionnel... », Henrik Fisker, co-fondateur, président et directeur du design annonce d’emblée la couleur.
Outre-Atlantique, deux people auraient déjà été aperçus au volant d’une Fisker Karma : Leonardo di Caprio et Justin Bieber. Avec ses 5 mètres de long, ses 3 mètres d’empattement et ses roues de 22 pouces, difficile de conduire incognito. A moins que le choix des stars internationales soit avant tout militant. Style, passion et performance sont les maîtres mots des créateurs de l’auto eco-friendly. L’aventure débute en 2007, lorsque Henrik Fisker et Bernhard Koehler décident de réinterpréter la voiture de luxe. Cinq ans plus tard, une élégante berline hybride pourvue de la technologie EVerTM (Electric Vehicle with Extended Range ou prolongateur d’autonomie) fait une entrée remarquée chez les concessionnaires de l’Oncle Sam. Douze mois seulement après son introduction sur les routes américaines, la demoiselle, dévoilée à l’état de concept au salon de Détroit en 2008, flirte avec le bitume français.
Les défenseurs de la planète regardent pour la première fois le monde automobile sans sourciller : si la belle est électrique, elle allie design et plaisir de conduite. A sec, elle se recharge via une prise de courant ou en faisant le plein. Elle avale 483 km, dont 83 seulement alimentés en électricité, sans passer au stand, consommant très peu d’essence (2,2 l/100 km). Un bouton permet justement d’opter pour le mode tout électrique ou sport. Son toit solaire assume 321 km/an sans émission, alors qu’il fournit aussi de la substance à la climatisation.
Et le design dans tout ça ? Point d’inquiétude lorsque l’on sait que Henrik Fisker et Bernhard Koehler ont fait leurs armes sur l’Aston Martin V8 Vantage et DB9, comme sur la BMW Z8 d’ailleurs. De la nature, ils puisent les lignes et les courbes. Sur la carrosserie, ils ont recours à des peintures à l’eau sans pollution et dans l’habitacle, à du bois et des matériaux de récupération. L’épure règne jusqu’au bloc de commande, simplifié à quatre boutons (Start/Stop, verrouillage central, ouverture de la boîte à gant et feux de détresse). Un écran tactile permet, ensuite, de contrôler le système audio, la climatisation, le bluetooth et l’iPod. Pour les cuirs, l’enseigne « verte » s’adresse, bien sûr, à un fabricant autosuffisant.
Si elle est électrique, la Karma se révèle aussi sportive. De 153 km/h de pointe et 83 km d’autonomie en tout électrique (mode stealth), elle passe à 200 km/h et à 483 km en configuration sport. Le véhicule, auquel certains reprochent un léger surpoids, doit maniabilité et stabilité à un châssis aluminium des plus rigides, à des amortisseurs à correcteur d’assiette automatique et à une suspension à roues indépendantes. Avec huit airbags, La sécurité n’est pas en reste . En cas de collision, la batterie et les pompes à injection s’arrêtent et les portes se déverrouillent, tandis que les feux de détresse et les veilleuses s’allument.
Tant d’efforts pour la planète méritaient récompense : une aide est donc versée aux résidents français lors de l’achat d’une Karma neuve. De même, elle est exonérée sur une période de la taxe sur les véhicules de société. La grille tarifaire démarre à 102.300 €. La marque est distribuée en France, Suisse, Allemagne, Pologne, Hongrie et République Tchèque par le Groupe Emil Frey. On compte, actuellement, cinq points de vente sur l’Hexagone : Nice, Paris, Lyon, Bordeaux, Lille et Tours.
Par Laetita Rossi