La légende Ettore Bugatti
Bugatti n’en finit pas de célébrer ses héros au travers de son édition exclusive « Légendes ». Entre prestigieux passé et modernité débridée, design élégant et technicité dernier cri, le modèle « Ettore Bugatti » joue la partition du luxe… en première européenne au dernier Salon de Paris.
Ettore Bugatti cherchait toujours à créer une œuvre d’art totale. Au travers de ses idées et de ses véhicules, il a posé la première pierre d’une marque automobile qui compte parmi les plus renommées et les plus raffinées du monde (…) Nous nous devions de lui dédier l’ultime modèle Légende », annonce Wolfgang Dürheimer, Président de Bugatti Automobiles S.A.S. Le modèle « Ettore Bugatti », sixième et dernier opus de la collection « Légendes » repose, à l’instar des précédentes, sur la Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse. Un moteur W16 de 8 litres vrombit sous le capot, dégageant une puissance de 1200 ch. Etonnant, également, le couple de 1500 Nm de 3000 à 5000 tr/mn. Le bolide accomplit le 0-100 km/h en 2,6 secondes seulement et flirte avec les 408 km/h en pointe, malgré les deux tonnes accusées sur la balance. Ces chiffres le propulsent au rang de roadster le plus rapide du monde.
La carrosserie est en carbone apparent bleu nuit et aluminium poli à la main. Le matériau, que le constructeur est le seul à employer dans un véhicule de série, recouvre généreusement la face avant et les flancs. Les jantes lustrées à haute brillance arborent un bleu foncé du meilleur effet. La roue à huit branches, imaginées par Ettore Bugatti lui-même, évoque celles des voitures de course, dont la célèbre Type 35.
A l’intérieur, le cuir de vache traditionnel « brun cavalier » le dispute au très exclusif cuir « cordovan », laissé naturel, du volant, des poignées de porte et de l’accoudoir de la console centrale. Un cuir plus connu dans la très sélecte sphère de la chaussure de luxe. Le carbone bleu de l’extérieur trouve un écho chromatique dans l’habitacle : au niveau du revêtement des portes, des surpiqûres des sièges et du couvercle du compartiment de rangement situé dans la cloison arrière. Un « éléphant dansant » en platine, enchâssé là, rappelle le bouchon de radiateur de la type 41 Royale, crée jadis par le frère d’Ettore, Rembrandt Bugatti.
« Quand on n’aime, on ne compte pas », dit le dicton. « Pas même jusqu’à 2,35 M € HT », semblent considérer les 450 acquéreurs de la Veyron depuis son lancement. A l’instar des autres « Légendes », cette « Ettore Bugatti » ne sera produite qu’en trois exemplaires.