Maserati Quattroporte, la berline de luxe
« Plus grande, plus légère, plus luxueuse et plus fonctionnelle que son aînée », selon la marque au trident, elle est aussi plus véloce que la grande majorité des supercars biplaces. Imaginé en 1963, la Quattroporte 6e du nom, déploie des prouesses de technologies. Par Laetitia Rossi
Un habitacle généreux monté sur une motorisation ultra puissante... Le ton est donné. Le capot avant est long et athlétique, tandis que la calandre concave rappelle le rapport étroit que la limousine entretient avec l’actuelle Quattroporte et la GranTurismo. Son moteur V8 biturbo la propulse au rang des quatre-places les plus rapides de la famille Maserati. Le V8 3,8 litres et le V6 3,0 litres doivent leur existence à la marque au trident, alors que Ferrari prend en charge l’assemblage. Le premier permet d’atteindre 100 km/h en seulement 4,7 secondes, osant des incursions à 307 km/h, quand le V6 réalise une pointe de 285 km/h. Réactifs à souhait, ils laissent sur leur passage l’empreinte sonore si typique de Maserati. En dépit des performances, la consommation de carburant comme les émissions se voient réduites de 20 % comparé à son prédécesseur. Ultra maniable, elle met l’accent sur la sécurité via une transmission intégrale.
De bois, de cuir et de métal conçu, l’habitacle, des plus raffinés, témoigne de ce souci du détail. Chaque siège propose plus d’espace. Le modèle est décliné en quatre et cinq places. La révolution technologique concerne, également, les équipements : l’écran tactile, les pédales réglables, les caméras de recul, le système audio Bowers & Wilkins à 15 haut-parleurs en option et le wifi. L’interface conducteur est intuitive et facile d’utilisation. De la berline des origines, la nouvelle génération conserve le confort et le luxe, sans oublier de venir titiller les sportives sur leur terrain. « Le design de la Quattroporte s’inspire des principaux attributs du style Maserati : harmonie des proportions, lignes dynamiques et élégance à l’italienne », précise Marco Tencone, directeur du Centre de Style. Epurée et sensuelle, elle concentre l’aérodynamisme en partie invisible. Son dessin rend hommage à la célèbre lignée, érigeant en emblèmes des caractéristiques telles que le contour de la prise d’air à l’avant, les trois petites sorties sur les ailes et le montant C robuste triangulaire auréolé du logo. La conception de la caisse obéit, pour sa part, à une logique davantage technique : le coefficient de traînée est amélioré de 12 % et la portance, diminuée de 24 %. Résultat des courses : une baisse de consommation et un augmentation de la stabilité à haute vitesse. D’ailleurs, le rapport poids/taille s’inscrit aussi à son avantage. Si elle s’offre des dimensions accrues, elle affiche près de 100 kg de moins sur la balance. Modèle d’équilibre, elle supporte 50 % de sa masse sur l’avant, 50 % sur l’arrière. Le véhicule élancé fait sa première sortie mondiale au salon de Détroit en janvier dernier.