McLaren P1, la meilleure sur route et sur piste…
Dès sa présentation au Salon de Genève, le constructeur ne dissimule pas son ambition. 50 ans à parfaire une expérience dans les voitures de course, l’aérodynamisme et la technologie de la fibre de carbone pour en arriver à la P1, abréviation avouée de « première position »... Par Laetitia Rossi
Un patronyme choisi comme une allusion claire aux 182 victoires et 155 pole positions de l’histoire de MacLaren. Comparable à celui d’une GT3 de course, l’appui aérodynamique de la P1 est unique pour un véhicule de série. Le bolide lui doit ses performances en virage et au freinage, son équilibre, sa stabilité et la maniabilité de toutes les vitesses. « McLaren a introduit le châssis en fibre de carbone dans le monde de la Formule 1 en 1981, avec la MP4/1, et nous avons créé la toute première voiture de série à coque de carbone », précise Ron Dennis, directeur exécutif de McLaren Automotive. Moins de 3 secondes suffisent à abattre le 0-100 km/h, moins de 7 s pour le 0-200 km et moins de 17 s pour le 0-300 km/h, soit à peine 5 s de moins que la McLaren F1. Pour y parvenir, la P1 compte sur une transmission hybride IPAS innovante composée d’un V8 3,8 l bi-turbo à essence associé à une motorisation électrique simple. La puissance combinée est de 916 ch, tandis que les émissions de CO2 restent inférieures à 200 g/km. Quant à la vitesse de pointe, elle se révèle limitée électroniquement à 350 km/h.
Des chiffres évocateurs mais aussi des merveilles de technologie, à commencer par l’aérodynamique active et la suspension réglable, aujourd’hui bannies de la formule 1 au motif qu’elles avantagent trop les voitures qui en sont équipées. L’aileron situé à l’arrière peut se déployer de 120 mm sur route et jusqu’à 300 mm sur piste, améliorant l’appui de la voiture. La hauteur de caisse est ajustable, via la suspension hydropneumatique. Le RaceActive Châssis Control (RCC) permet d’abaisser la voiture de 50 mm afin d’obtenir une aérodynamique à effet de sol. La fibre de carbone, qui compose le monocoque et les panneaux de carrosserie, légère, résistante et rigide, améliore les performances, mais pas seulement : la sécurité, la maniabilité, l’efficacité et le confort de conduite également.
Un arrière abaissé, des hanches galbées, une esthétique minimaliste et une incroyable compacité… La ligne est clairement inspirée par le cheminement de l’air. « La P1 possède le diffuseur arrière le plus agressif jamais vu sur une voiture de série », annonce Franck Stephenson, avant d’avouer avoir puisé quelques idées dans l’emblématique McLaren F1 de série et la Formule 1 de Lewis Hamilton, championne du Monde 2008.
« Elle est rapide sur circuit mais également véloce, confortable et élégante sur route », s’enthousiasme Paul Mackenzie, directeur du programme McLaren P1. « Une voiture produite en seulement 375 exemplaires », annonce le directeur des ventes et du marketing. Reste à évoquer le prix de l’exclusivité : 1 M €.
