Cannes, une splendide propriété
Cette sublime et luxueuse demeure réserve mille et une surprises.
Hymne débridé au luxe absolu, cette sublime propriété de La Californie réserve mille et une surprises.
La Côte d’Azur est réputée pour ses belles demeures, ses vues mer et ses parcs magnifiquement paysagers. De style provençal ou néopalladien, toscan ou Art déco, certaines osent même la contemporanéité, d’autres présentent de conséquentes surfaces habitables ou constituent le cœur d’un véritable domaine arboré. Lieu de villégiature par excellence des têtes couronnées européennes à partir de 1870, la région peut se targuer d’être le berceau de la mouvance Belle Epoque. Au faîte du succès durant plus d’un siècle, le littoral méditerranéen abrite de véritables bijoux architecturaux, des lieux qui appartiennent à l’histoire. Bien sûr, un tel potentiel attire bon nombre de professionnels. Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray, Le Corbusier, Jacques Couëlle ou encore Oscar Niemeyer et Anti Lovag y ont œuvré. Avec la modernité, l’ouragan médiatique s’en empare et les « belles azuréennes » deviennent le cadre de prédilection des reality show.
Mais, il est une demeure qui échappe à tous les critères. Si, comme ses voisines, elle possède un emplacement prestigieux, une vue féerique et une indiscutable qualité de construction, elle fonctionne, plus que toutes autres, sur le mode de la démesure. Un parc de 16.000 m2, trois villas et de nombreuses dépendances (soit une surface habitable de 5000 m2) dans le prestigieux quartier de La Californie. Alors que l’espace disponible se fait rare dans la cité des festivals, la bâtisse principale présente six salons dont un panoramique, véritables palais de glace aux accents baroques ou orientaux : de gigantesques lustres à pampilles en cristal, des colonnes corinthiennes, du marbre au sol, des moucharabiehs aux minutieux détails et des éléments finis à la feuille d’or. La perspective donne le vertige, l’œil hésite, se perd et s’arrête enfin sur la vue. De la pointe du Palm Beach au Massif de l’Estérel, de La Californie aux Iles de Lérins, la mer, son bleu profond, ses scintillants reflets… Le décor devient intemporel. Le regard se promène dans le parc : des palmiers, des pins centenaires, un passage creusé dans la roche… L’exploration se poursuit, le luxe enivre. Et pourtant la surprise reste entière lorsqu’au détour des cinq niveaux on pénètre dans une étrange pièce de 100 m2. D’un côté : des miroirs, de l’autre, des baies vitrées. Difficile d’identifier le lieu à première vue ; il y a des tables, des consoles en plexiglas, des canapés et… une baignoire. Rien dans la configuration ne laisse présager qu’il s’agit d’une salle de bains, exceptée qu’elle est attenante à une chambre. A bien y regarder, les alcôves s’ouvrent tantôt sur un dressing, tantôt sur une salle de sport. Transporté, on l’est plus encore dans la salle orientale : arcades et fontaines, motifs et coussins, éléments de cuivre et bois sculpté favorisent le dépaysement. On élève le niveau et on ne s’étonne plus ensuite devant les salons de coiffure, les piscines intérieures, les discothèques et autre vivarium devenu jardin japonais.
La maison principale entièrement parcourue, on pense avoir tout vu. Les fausses idées et les a priori tombent dès la seconde bâtisse. Rustique à souhait avec une terre cuite au sol aux incrustations de bois, de grandes cheminées à l’ancienne et des poutres apparentes qui concluent une belle hauteur sous plafond, elle s’offre néanmoins le luxe d’une chambre digne du Roi Soleil. Toujours présente, la vue est sublime depuis la salle de bains de maître et le majestueux espace piscine à ciel ouvert, tout de teck conçu. Entouré de jarres, de divans et de végétation, le bassin de forme géométrique s’avance vers l’extérieur. La pièce ajoute à l’ensemble une touche zen, quasi-minimaliste, des plus appréciables. La troisième maison explore sans compter l’art mauresque. Le clou du spectacle : la mise en scène orientale sur deux étages. Son atmosphère si particulière, elle la doit aux carreaux de mosaïque et de verre colorés, aux nombreuses fontaines, aux luminaires en étain sculpté, aux moucharabiehs en ébène…
La sérénité et le calme règnent en maîtres absolus dans la propriété. Cependant, on imagine volontiers l’amphithéâtre extérieur plein pour un concert, la surprenante fontaine musicale de cinquante mètres en activité, des silhouettes longilignes déambuler sur l’escalier colonial comme si des célébrités telles que Gérard Depardieu, Patrick Bruel, Luc Besson, Naomi Campbell ou Sting y avaient un jour festoyé.
Par Laetitia Rossi - Photos Edith Andreotta
