Johnny Depp vend son eden dans le Var
Sa « divine idylle » terminée, Johnny Depp que les trentenaires du monde entier, alors adolescentes, découvraient dans les années 1980, non sans émoi, dans la série « 21 Jump Street » s’en retourne au pays de l’Oncle Sam, tournant définitivement la page des amours varoises…
Vanessa, célèbre frenchie depuis son très remarqué « Joe le taxi », croise la route d’« Edward aux mains d’argent », rebelle au grand cœur en 1998. La chanteuse, qui a déjà irradié l’écran dans « Noce Blanche » ou le poétique « Elisa », ne tarde pas à se laisser convaincre par un petit coin de paradis dans le Var, à 25 mn de Saint-Tropez. C’est sans doute au sein du hameau provençal de 1000 m2 (12 suites), qu’elle tient son plus grand rôle, celui de maman auprès d’une fillette au prénom de fée et d’un petit Jack, un patronyme sans doute choisi en hommage au pirate-héros Jack Sparrow, que campe son artiste de père. Des années durant, les mythiques tourtereaux signent le mariage de la France et des Etats-Unis, de la poupée et du bad boy, de la musique et du cinéma, élevant leur progéniture loin des feux de la rampe, des strass et des paillettes. On a longtemps espéré que les Paradis-Depp nous ouvrent les portes de l’éden. Ils ont résisté. On la disait préparant son grand retour sur les ondes, quand Monsieur peignait. Mais seulement voilà, la vie les rattrape et « Marylin et John » décident, tout en pudeur et dignité, de ne plus jouer les « variations sur le même t’aime ».
10 M € de rénovation plus tard, chaque photo de la propriété varoise de 15 ha en pente douce raconte un peu de cette intimité révolue : les dix maisons, un véritable village privé composé d’une bâtisse principale, de plusieurs pavillons d’amis, d’une chapelle, d’une cabane de chasseur, d’un atelier d’artiste et même d’un restaurant. Les affaires personnelles de Donnie Brasco sont encore en ces lieux enchanteurs tandis que le beau quinquagénaire s’en est allé vers d’autres cieux. Ambiance bohémienne façon décor de cinéma, il ne fait aucun doute que les bobos préféraient le charme au luxe ostentatoire, les grands espaces bucoliques aux littéraux bondés, la vieille pierre aux palais de carton-pâte. Il est ici question de construction ancienne mâtinée par les ans. Le cadastre la mentionne pour la première fois en 1812. La magie règne ici sans partage, entre les vignes, l’oliveraie, le potager, les fontaines, la piscine cernée de sable et son bar de la plage, le petit bassin et son parcours de skateboard. Point de grand décorateur, mais à la place l’imagination débordante de l’une des plus grandes stars hollywoodiennes... Et sans doute beaucoup d’amour. Ce même amour que le nouveau propriétaire, susceptible de s’alléger de 23.056.000 € et sûrement un brin collectionneur et cinéphile, devra partager pour la Provence, la pierre ancienne et le calme des authentiques cités varoises.
Sotheby’s International Realty France - Monaco (00 377 97 70 35 15).