Gérard Taride est un enfant de la balle : son « Happy Colt » à pois roses en témoignerait-il ? Plonger à 6 ans un fils de plasticien (Bernard Taride) dans un liquide et il recevra une poussée créative égale… C’est au contact de son entourage et sous l’irrésistible poussée de l’Ecole de Nice que Gérard Taride (né en 1963) contracte le virus de l’art. Des vernissages ludiques de Ben à l’atelier « accumulatif » d’Arman qu’il découvre à 6 ans, au groupe Plein Sud avec lequel il jouera dès 18 ans pendant 10 ans - le temps de quelques albums à succès -, Gérard fera son miel de toutes ces passerelles qui relient le monde de l’art plastique à celui plus populaire de la musique. Une leçon qu’il retiendra en éprouvant ensuite son talent avec autant de passion, dans la décoration, le cinéma puis le design. Cette expertise le conduira même à créer le concept de l’enseigne de mobilier XXL (15 boutiques en France) et plus récemment à concevoir, avec sa société Pure Design, la scénographie du salon de la décoration à Nice Etoile. « Le mass market ne me dérange dans le domaine de l’art », commente celui qui, à l’instar de Warhol, aime reproduire en série avec les technologies actuelles ses propres icônes (Mona Lisa, Mao…) mixant avec humour, sur fond de néo-psychélisme, objets du culte et de consommation, découpant, altérant, détournant les matières (l’acier, le plexiglas, l’aluminium) comme le numérique sous toutes ses formes. Car pour Gérard Taride, seul l’esprit demeure : « l’idée que l’art peut être aussi un spectacle pour tous ! » www.gerar-art.com. O.M.