Un vin sacré
Le champagne ! Le partenaire obligé des instants de bonheur.
Il est brillant, orgueilleux, fantasque, le champagne ! Le partenaire incontournable des moments de bonheur dont chaque petite bulle traduit la joie de l’instant présent.
L’Histoire le connaît. Au Moyen-Age déjà, il faisait parler de lui. On raconte que Saint-Rémi, évêque de Reims, baptisa Clovis au Champagne lorsque celui-ci se convertit. Mais que savons-nous en fait de ce raffiné breuvage ? En lisant attentivement son étiquette, vous apprendrez déjà beaucoup de choses. Sa marque et le nom de l’élaborateur, son dosage (brut ou demi-sec), sa particularité (blanc de blancs, blanc de noirs, millésimé, rosé, cuvée spéciale…). L’assemblage demeure l’étape la plus importante, car c’est d’elle que va dépendre la typicité du vin. A la fin du vieillissement, le vigneron élimine le dépôt et ajoute un mélange de sucre et de vin : il va établir une échelle du moins au plus sucré, ou de l’extra-brut au brut, sec et demi-sec. Pour un champagne, la maturation va de quinze mois à plus de cinq ans. Le temps va permettre aux arômes de devenir plus riches. Le champagne a les moyens de vous surprendre. Plaisir des yeux, sa teinte évoque la douceur. Il peut varier du rose tendre au rose profond et son goût ira, dans le même sens, du plus léger au plus charpenté. Restent les millésimés, grands crus et cuvées de prestige. Le premier naît lorsque son élaborateur décide de le « sortir du lot ». Le grand cru provient de parcelles très spéciales. La cuvée de prestige est au champagne ce que la robe de mariée est à la haute couture. Des teintes qui restent avant tout révélatrices de son caractère. Plus un vin est clair, plus il est léger. Rosé, il est le résultat de l’association de vins blancs et d’un vin rouge de Champagne.
A tout seigneur…
Le servir relève de l’art. Bannissez le congélateur. Prévoyez plutôt des rafraîchissoirs ou des seaux remplis de glaçons. Au réfrigérateur (dans le bas de préférence), couchez la bouteille quatre heures avant de la servir. Car le champagne se déguste bien frais mais surtout pas glacé. S’il est jeune et vif, 8°C lui conviendront parfaitement. Mature ou millésimé, il appréciera une température de 10°C. Et le verre ? Le champagne en mérite un à sa mesure. Son volume et sa hauteur doivent être suffisants pour laisser toute liberté aux bulles. Il va aussi permettre à la température de demeurer aussi constante que possible. Optez sans hésiter pour la forme tulipe et pour un verre fin, agréable lorsqu’on le porte aux lèvres.
Par Cécile Olivéro - photos : presse.