Alexander Kraft, génial « touche à tout »
Des diplômes de droit glanés en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Un doctorat en propriété intellectuelle. Et une admission au barreau de New York. Le natif de Berlin intègre alors la grande maison de vente Sotheby’s. Retour sur une aventure haute en couleur…
A Sotheby’s, Alexander Kraft fait ses armes dans le vin, excelle dans le domaine des voitures et se dédie finalement à l’immobilier. En 1998, il est nommé Président Europe de Sotheby’s International Realty, 30 pays sous sa houlette. Six ans plus tard, il fait l’acquisition de la franchise pour la France et Monaco.
L’heure est alors à la défiance envers les groupes immobiliers. En 2022, il compte 70 agences, annonce un volume de ventes de 1.5 milliard d’euros et avoue un prix moyen de transaction à 1.4 millions d’euros. Qui mieux que ce collectionneur de maisons peut maîtriser l’art de vivre d’une clientèle exigeante et fortunée ? Si Alexander Kraft vit à Monaco, il apprécie les pied-à-terre de Florence et de Paris, profite régulièrement de son Lanai de Palm Beach et décrit avec passion la demeure familiale berlinoise du XIXe siècle.
Sans oublier sa propriété de campagne néoclassique du Var ou son hôtel-restaurant édifié fin XVIIIe, le bien nommé « La Maison Bleue ». Seule la passion pousse au dépassement. Et de passion Alexander Kraft ne manque pas. Le serial entrepreneur a écrit un livre, produit des tubes dance, collectionne les voitures de luxe, l’art, les montres, les premières éditions et les antiquités, crée sa propre ligne de mode et s’inscrit comme un influenceur de premier plan. Toujours et encore des projets, son véritable moteur : une dizaine d’agences en cours d’ouverture, un site internet de mode fraichement mis en ligne, une gamme féminine dans les cartons.
Et un lien quotidien avec ses 288.000 followers. « Un jour peut-être, j’ouvrirais un concept store réunissant tous ces univers : le mobilier d’exception, des objets inédits, des tableaux de maître, des voitures de collection, une sélection fine de cigares… Un lieu que je décorerais comme une maison mariant le classique à l’hyper contemporain. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas, celui de l’opportunité. »