L’arrière-pays de Cannes, une qualité de vie
Loin du brouhaha des grandes cités azuréennes, du littoral ultra fréquenté et de la prestigieuse Croisette, il est des communes au charme bucolique, des lieux enchanteurs empreints de sérénité, des villages pourtant facilement accessibles et parfaitement pourvus en infrastructures.
Si Valbonne fait la part belle à la forêt, elle n’en demeure pas moins l’une des cités sur laquelle court la désormais célèbre technopole de Sophia-Antipolis, 1276 sociétés employant près de 26.000 personnes. Le Pays grassois décline également les charmes d’une nature sauvage. Tandis que la capitale mondiale du parfum abrite 51.600 habitants et tous les équipements nécessaires au quotidien des actifs, Opio, très précisément édifié à 17 km de Cannes et 40 km de la station familiale de Greolières-les-Neiges, s’épanouit entourée de bois. La route qui relie Grasse à Nice traverse le village du Rouret. Roquefort-les-Pins est quasi équidistante de la capitale azuréenne et de Grasse, quand l’aéroport international se dresse à 17 km.
« Michaël Zingraf Christie’s International Real Estate est fortement présent sur cette portion du territoire situé dans un périmètre allant jusqu’à 40 mn de route après avoir quitté la côte cannoise, avec une ouverture logique sur le Var, un département encore plus généreux en vastes parcelles » indique Bertrand Bocris. « Le choix de biens est large présentant une amplitude de prix entre 1 et 30 M €, même si le cœur du marché s’échelonne, sur le dernier exercice, entre 1 et 4 M €. » Une somme qui correspond à une bâtisse du XVIIIe siècle, une maison d’amis, un appartement de gardiens, voire un court de tennis ou un spa sur un terrain de 2-3 ha ouvert sur la Grande Bleue. Point de luxe ostentatoire, mais une authenticité assumée, au calme absolu, à quelques encablures des plus beaux golfs de la région. Le contemporain n’excède pas 5 % du parc immobilier. Une proportion en adéquation parfaite avec la demande. Les étrangers en résidence secondaire ou en quête d’une retraite au soleil plébiscitent l’arrière-pays cannois. D’autres sautent même le pas avant la cessation de leurs activités professionnelles, prêts à faire les allers-retours nécessaires alors que leurs enfants étudient au sein d’une des écoles internationales du secteur. Les premiers domaines apparaissent à partir de 1,7 M €. L’affiliation de Michaël Zingraf à Christie’s élargit, entre autres, la clientèle amatrice de propriétés viticoles et oléicoles. Difficile pourtant de nier la crispation récente des étrangers quant à la taxation pratiquée en France, même si l’Hexagone n’est pas le pays européen le plus sévère en la matière. « Les concrétisations sont chronophages et énergivores, mais le chiffre d’affaires se maintient », constate Bertrand Bocris, sans doute grâce aux 37 années de présence, au conséquent maillage territorial et aux 2000 références en portefeuille. Sans oublier que le sud de la France est la première destination mondiale d’investissement de résidences secondaires.
« Depuis quelques années, le secteur délimité par Roquefort, Opio, Le Rouret et Châteauneuf affiche une réelle homogénéité, notamment grâce aux efforts consentis par Le Rouret et Roquefort, dont l’urbanisme a favorablement évolué vers un point d’équilibre entre l’individuel et le collectif. Dans la lignée, Opio observe la même logique au regard des projets en cours », précise Jeanne-Chantal Brun-Signoret de L’Adresse Opio Rouret Immobilier établie depuis 32 ans. Depuis 2013, la majeure partie des acquéreurs se situe sous la barre des 650.000 €, quand un second pic d’affluence se dessine autour du million, avec une barrière symbolique à 2 M €. La clientèle, à 85 % positionnée en principal, 10 % en secondaire et 5 % en investissement retraite, recherche la pierre de caractère et le bâti de terroir. Malgré un recul de la villégiature, l’activité reste soutenue.
Chantal Agier et Samy Ammar de l’Agence de l’Olivier, trois décennies d’expérience dans l’arrière-pays cannois avec une situation stratégique en plein cœur de Valbonne, rejoignent leur consœur dans l’analyse : « contrairement aux années précédentes qui ont enregistrées des ventes à 6 M €, les budgets paraissent plafonner à 2,5 M €. En contrepartie, les acheteurs sont sérieux et bien décidés à mener l’acquisition à son terme. » Suite au tassement des prix, le marché se révèle équilibré avec une adéquation réelle entre l’offre et la demande. Parmi les deux dernières signatures, la professionnelle évoque une maison de 400 m2 orientée sur la mer, qu’un Britannique habitera à l’année en dépit d’un poste dans son pays d’origine moyennant 2.350.000 €, et un mas ancien à rénover à 1,9 M €, tombé dans l’escarcelle d’un Européen du Nord en résidence secondaire. Généralement, la clientèle préfère le clé en mains. La part des Français baisse à mesure que les tarifs augmentent. Les étrangers se montrent friands d’arrière-pays, de campagne et de demeures historiques. Le Pays grassois, où prévaut la tradition séculaire des parfumeurs, en est particulièrement riche.
