Le Cap d’Antibes une aura internationale
Le Cap d’Antibes une aura internationale
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Le Cap d’Antibes une aura internationale

Au sud de la cité antiboise et à l’est de la station balnéaire de Juan-les-Pins, la péninsule bénie des dieux donne tout son sens au terme de villégiature : un soleil radieux, une végétation luxuriante, une côte de charme baignée par la Grande Bleue et des villas de prestige, qui valent au secteur une renommée internationale.


L’histoire d’amour avec les riches Britanniques et les Russes Blancs démarre à la moitié du XIXe siècle, alors responsables de la construction de luxueuses demeures. C’est encore le sentier du littoral qui matérialise le mieux l’esprit du Cap d’Antibes, serpentant 2,7 km durant entre les rochers et les murs épais des châteaux de la Croë et de la Garoupe. Le Champ de vision fait un époustouflant grand écart entre les îles de Lérins et les sommets du Mercantour. Près de 1500 habitants se partagent à l’année 3,7 km2, largement boisés. Les amateurs opposent volontiers la densité du Cap d’Antibes, de l’ordre de 394 habitants/km2, soit l’une des moins importante du littoral azuréen, à celle du grand concurrent, tout aussi international, le Cap Ferrat, équivalente à environ 850 habitants/km2. De nombreuses propriétés méritent ici l’appellation de parcs botaniques : la villa Thuret, le château de la Croë, la Garoupe, la Villa sous Le Vent ou encore Eilenroc. Au cours de la décennie 2000, les Russes renouent avec la péninsule antiboise. A commencer par Roman Abramovich, Rybolovlev, Prokhorov, Pougachev…

C’est alors que la baie des milliardaires se dotent de lac-piscines, de tunnels de circulation, de courts de tennis, de salles de bowling privées, de cabines à neige, en complément des traditionnels saunas. Les oligarques ne reculent devant aucune excentricité repoussant toujours plus loin les contours du luxe.

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Cette villa à l’architecture classique, d’environ 330 m2, entièrement rénovée, se dresse en première ligne du Cap d’Antibes, à deux pas des commerces, du port et des plages, dans un jardin d’environ 1968 m2 jouissant d’une belle vue sur le port Gallice et l’Estérel. 15 M €. John Taylor (04 97 06 65 65).
Cette villa à l’architecture classique, d’environ 330 m2, entièrement rénovée, se dresse en première ligne du Cap d’Antibes, à deux pas des commerces, du port et des plages, dans un jardin d’environ 1968 m2 jouissant d’une belle vue sur le port Gallice et l’Estérel. 15 M €. John Taylor (04 97 06 65 65).
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Cette bastide renferme 400 m2 (cinq suites) sur une parcelle de 3200 m2, proche des plages de la Garoupe. Autour de 15 M €. Cap West International (04 92 93 13 13).
Cette bastide renferme 400 m2 (cinq suites) sur une parcelle de 3200 m2, proche des plages de la Garoupe. Autour de 15 M €. Cap West International (04 92 93 13 13).
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Cette villa de 360 m2 (quatre suites) bénéficie d’une vue mer panoramique, sur un terrain de 1360 m2, agrémenté d’une piscine chauffée, d’une seconde maison indépendante (deux chambres) et d’un appartement de gardiens. 11,5 M €. Agence du Cap d’Antibes (04 93 61 36 41
Cette villa de 360 m2 (quatre suites) bénéficie d’une vue mer panoramique, sur un terrain de 1360 m2, agrémenté d’une piscine chauffée, d’une seconde maison indépendante (deux chambres) et d’un appartement de gardiens. 11,5 M €. Agence du Cap d’Antibes (04 93 61 36 41

« Malgré le recul du rouble, les Européens de l’Est déjà propriétaires sur le cap continuent d’y investir, conscients de bénéficier là d’un patrimoine pérenne. S’il n’y a eu aucune vente hâtive et déraisonnable, il est certain que la classe moyenne, présente avant la crise politique, s’est retirée en attendant des jours meilleurs sur leur terre d’origine », observe Régis Ramette de John Taylor. Les prix réels se maintiennent, les vendeurs s'offrant le luxe de décliner des propositions tout à fait honorables. Maintenant, les emplacements premiums et les biens hyper qualitatifs, une réunion de paramètres rare, trouvent souvent preneurs sans que les prétentions soient revues à la baisse. Face à la pénurie de très belles références sur le Cap d’Antibes, les agents immobiliers piochent dans les livraisons des quelques promoteurs qui correspondent mieux aux exigences des clients étrangers. Certains acquéreurs se voient obligés de faire des acquisitions de biens à rénover, privilégiant la situation : un Français amateur du Cap d’Antibes, vient juste de sauter le pas déboursant autour de 2 M €, en échange de 220 m2 à rénover entièrement sur une parcelle de 1300 m2, sise à distance pédestre de la mer.

« Le point d’équilibre entre l’offre et la demande est loin d’apparaître comme une évidence en cette période. On se heurte à des vendeurs hermétiques à toute évolution de marché, peu séduits par les perspectives de placements bancaires, freinés par des plus-values proches de 54 % pour des non-résidents européens et très prompts à retirer leur fief des tablettes s’ils n’obtiennent pas satisfaction », décrit Aurélien Monnier de l’Agence du Cap d’Antibes. L’immobilier reste un baromètre de la géopolitique mondiale et le roulement de populations sur un site est un phénomène somme toute classique. Les professionnels ont quand même une consolation de taille : la réputation du Cap d’Antibes n’est plus à faire, à l’instar de celle de la Côte d’Azur, qui, malgré les tentatives des pays voisins d’offrir des alternatives à l’incontournable littoral français, ne connaît pas la concurrence. Peu de départements peuvent encore se targuer d’une telle situation, d’une desserte aérienne aussi diversifiée et régulière et d’une réelle stabilité politique et économique.

« Sans oublier la sécurité et la pérennité du placement », insiste Steven van Wouwe de Cap West International, fort attaché au concept de valeur refuge. Il s’agit, en effet, de relativiser la fiscalité, qui mérite une approche pédagogique auprès de la clientèle, de ne pas réduire l’analyse à la problématique est-européenne et de ne point céder à l’alarmisme ambiant. L’immobilier ne connaît pas l’euphorie post-2008 ; maintenant, il profite, sur des adresses exclusives, d’une certaine constance. Sur quatre ventes orchestrées en 2014 par l’agence sur le Cap d’Antibes, aucun Russe parmi les acquéreurs, mais des Français, des Britanniques et autres Scandinaves. Au nombre de ces propriétés figure l’un des trois célèbres châteaux de la péninsule, 1600 m2 habitables sur 17.837 m2 – une bâtisse à réhabiliter partie autour de 30 M € après quatre ans de tractations. Si le segment de la villa à transformer entre 2 et 3 M € se révèle porteur, la complexité du marché tient au décalage entre le cœur de la demande, entre 5 et 8 M €, pour des produits proposés en première instance entre 8 et 13 M €. « A moyen et long terme, l’une des destinations les plus prisées de la planète finit toujours par tirer son épingle du jeu », conclut le spécialiste.


Ecrit par
Laetitia Rossi - 21 janvier 2015