Le pays de Grasse
Envie de nature et de vue dégagée… Grasse répond à vos attentes.
Envie de nature luxuriante, de vues dégagées, d’un retour à plus d’authenticité… Il est un secteur sur la Côte d’Azur qui répond à vos attentes : Grasse et sa région.
Les néoprovençales de mauvaise facture ou les pseudo florentines du littoral vous donnent la nausée. Les constructions récentes sans charme et sans cachet vous inspirent une profonde lassitude… Ce sentiment, des milliers de personnes l’éprouvent. L’heure est à la recherche de saines racines et de véritables valeurs. Comme pour rompre avec le stress et l’extrême mobilité inhérente aux nécessités économiques, tous rêvent du petit coin de paradis, du mas classé, du cours d’eau ruisselant. Loin de mériter sa réputation de région surfaite, la Côte d’Azur offre ces endroits enchanteurs. A une vingtaine de minutes seulement de Cannes et à une demi-heure de Nice et de son aéroport international, Grasse constitue une porte sur l’arrière-pays.
Avec plus d’un millénaire d’histoire, la cité, jadis spécialisée dans la tannerie et responsable aujourd’hui des deux tiers de la production aromatique française, joue les épicentres d’un secteur immobilier actuellement très couru. Peymeinade, Spéracèdes, Le Tignet, Cabris, Saint-Cézaire et Saint-Vallier de-Thiey prennent possession de l’ouest de la ville. Opio occupe le sud, Plascassier, Bar-sur-Loup, Châteauneuf et Le Rouret, l’est. Lise-Marie Duhet, propriétaire de l’agence Orpi Pierres et Terres d’Azur, établit une comparaison minutieuse des villages qui composent le pays grassois. Châteauneuf et Opio arrivent en tête. Le premier doit son succès à ses magnifiques vues, mer par endroit, à son cadre bucolique et à sa tradition de secteur résidentiel. Le second, rendu célèbre par la présence du Club Méditerranée et du golf, bénéficie d’un environnement vallonné et d’une facilité d’accès. Les deux présentent une appréciable proximité de Valbonne.
Plascassier, dans sa partie proche de Valbonne et de Mouans-Sartoux, Le Rouret et Spéracèdes se situent à peu près au même niveau. Bar-sur-Loup et Saint-Cézaire affichent des prix légèrement inférieurs, quant à Cabris, il compense l’éloignement par de somptueuses vues mer, lac de Saint-Cassien et campagne. La cote plus faible de Peymeinade tient à son caractère récent et à son inévitable manque d’historicité, son développement remontant à vingt-cinq ans à peine. Saint-Vallier-de-Thiey, moins proche des grandes villes, ne présente pas un réel intérêt au regard du critère haut de gamme. Se basant sur l’étude des dernières ventes, le réseau Orpi définit un ordre de prix moyen : pour une maison en pierre, sise sur un terrain entre 2000 et 3000 m², il convient de prévoir un coût du mètre carré de 4700 € avec vue mer, 4400 € sans, 4000 € pour une provençale récente de charme. Ces évaluations concernent bien entendu un marché haut de gamme.
Sur le très haut de gamme et dans les quartiers résidentiels de Grasse - Saint-Jean, Saint-François, Saint-Mathieu et Saint-Anne -, Philippe Planchet de l’agence Emile Garcin évoque une fourchette de prix comprise entre 2.000.000 et 2.500.000 € pour une propriété de 400 m² sur un terrain arboré de 5000 m². La part des appartements sur ce même segment reste anecdotique, compter entre 300.000 et 400.000 € pour une unité exceptionnelle et bien placée à Grasse. Plus cotées, les maisons de village peuvent atteindre, selon le lieu, 1.000.000 € et au-delà. De manière générale, le pays grassois affiche des prix inférieurs de 20 % par rapport à ceux de Cannes avec une surface moyenne de terrain plus élevée, de l’ordre de 5000 m², souvent disposés en restanques. La clientèle, en majorité étrangère, venue d’Europe du Nord, opte pour la villégiature de vacances dans un premier temps. Mais le désenclavement du secteur lui permet de s’établir également en résidence semi-principale, voire principale.
Alistair Buchan de l’agence Coast & Country se réjouit de l’état du parc immobilier. La grande vague de rénovation, amorcée il y a dix ans, explique la présence de quelques produits de qualité, habitables dès la conclusion de l’achat. L’existant ne vous satisfait pas, il est toujours possible d’acquérir un terrain à bâtir. Autre fait rassurant, destiné à ceux que cet éloignement relatif effraie, la pénétrante a ouvert tout le côté ouest de la Cité des Parfums et les travaux prévus dans le quartier Saint-Jacques devraient la prolonger de manière satisfaisante au nord. Comme sur tout le reste du territoire, on devrait assister dans un futur proche à une refonte du secteur.
La substitution des Plans Locaux d’Urbanisme aux Plans d’Occupation des Sols, organisée par la Loi SRU, induira forcément une redistribution du bâti… Malgré l’engouement que ce type de biens suscite, le bilan de ces derniers mois s’avère plutôt mitigé. Heureusement, depuis quelques semaines un redémarrage semble s’opérer. L’une des principales causes de ce climat de morosité, outre le contexte économique international, réside dans la surévaluation des produits par les propriétaires, proche des 20-25 % par rapport au prix réel de vente. En réalité, la baisse, encore timidement évoquée par les professionnels et les médias, serait dans ce cas un réajustement nécessaire dans la quête d’une parfaite fluidité du marché.
Photos Edith Andreotta