Le secteur de Cannes
Les différentes tendances du secteur immobilier de Cannes et sa région.
La cité chérie de Lord Brougham traverse les crises sans jamais s’effondrer. Etat des lieux de son secteur immobilier…
Ville de tous les festivals, Cannes ne cesse d’attirer les foules.« Malgré une saison plus calme que la précédente - la vertigineuse chute boursière, l’appréciation de l’euro par rapport au dollar et l’effet guerre en Irak n’a pas épargné La Croisette -, l’heure n’est pas à l’effondrement du marché », analyse Renaud Espitallier de Marly Privilège.
Michel Magrey de l’agence du même nom explique l’attentisme par un autre facteur : « Les vendeurs, trop exigeants, continuent à miser sur les prix d’il y a deux ou trois ans ; malheureusement, les données ont changé et les acquéreurs ne sont pas prêts à investir des sommes supérieures aux estimations. La prise de conscience, déjà amorcée, apparaît inévitable pour débloquer la situation. L’agent immobilier se doit de faire preuve de réalisme et d’honnêteté afin d’enrayer le processus inflationniste. » Alain Tchakalof de l’agence John Taylor scinde le marché par catégorie : « Le très haut et le bas de gamme se vendent toujours bien, seuls le moyen et le haut de gamme ont à souffrir du marasme. » Le professionnel se montre assez optimiste au sujet de la baisse des prix ou au moins de la décélération souhaitée par son confrère.
« A Londres, à Paris, en Espagne et au Portugal, les coûts commencent à diminuer, Cannes devrait suivre la même tendance. » Sur le marché de la location, les prix élevés ont fortement réagi sur le degré d’occupation des biens. Beaucoup d’entre eux n’ont pas été rentabilisés au cours du Festival International du Film et des mois d’été. Dans ce domaine, aucune inquiétude : les loueurs auront vite fait de revoir leurs prétentions à la baisse. Comparable au parisien à plus d’un titre, le marché cannois présente des prix et des rythmes équivalents ainsi qu’une clientèle assez proche. Sur la côte et dans la capitale, même en cas de crise, il y a des zones dont les prix ne baissent jamais. Photos Edith Andreotta
Plus cosmopolite et moins exclusive que les caps, Cannes possède tous les aspects de la ville : facilité d’accès et proximité des nombreuses commodités. A noter également la qualité de l’hôtellerie. Enfin, Plus huppée que Nice et moins chère que la Principauté monégasque, la cité des congrès attire une clientèle nord-européenne (avec quelques représentants des pays de l’Est), mais aussi moyen-orientale. « Au nombre des avantages, il convient d’évoquer les efforts réalisés par la municipalité en matière de sécurité : vidéo-surveillance dans le centre et rondes de police dans les quartiers résidentiels », ajoute Michel Magrey. Les Cannois ont du mal à se loger - le phénomène était latent depuis de nombreuses annnées déjà - et délaissent le littoral pour les communes de Mougins, Grasse, Mouans-Sartoux… plus abordables.