L’immobilier de Prestige à paris
Une vue sur la Tour Eiffel, un dernier étage terrasse Place Vendôme, un hôtel particulier à Saint-Germain des Prés… Niche de l’immobilier, les biens d’exception déroulent d’immuables fondamentaux. Un secteur prisé et un marché actif qui continuent de séduire la clientèle française et internationale.
Quand on pense biens d’exception, on pense mètres carrés par centaines et les millions qui vont avec. Ce n’est pas tout à fait vrai, ni complétement faux, car il ne suffit pas qu’un appartement parisien déploie 300 m2 et qu’il affiche un prix entre 5 et 10 millions d’euros pour appartenir à cette catégorie. Une beauté particulière ? Un caractère atypique ? Une mention très bien sur des critères dits essentiels ? Philippe Menager de l’agence Philippe Menager & Nicolas Hug spécialisée dans “l’Immobilier de Collection”, nous éclaire sur ce point : « Un bien d’exception ce peut être une vue, une terrasse ou un jardin, mais c’est surtout un esprit, une histoire, une atmosphère, une personnalité. C’est un lieu unique avec quelque chose en plus, ce n’est pas seulement un toit mais un art de vivre. Un appartement de 400 m2 au dernier étage d’un immeuble XVIIIe du faubourg Saint-Germain avec une vue spectaculaire sur la Seine et le Louvre, rentre bien évidemment dans cette catégorie. Mais un studio lumineux de 40 m2 dans un hôtel particulier avec des plafonds hauts, des boiseries, et une vue sur un monument parisien, est aussi un bien d’exception. Dans ce secteur, l’évaluation se fait au cas par cas et autour de caractéristiques qui dépassent largement la surface contrairement aux appartement dits classiques ».
Si le luxe n’est pas forcément une question de prix, le quartier véritable faire-valoir, est une donne essentielle pour les acheteurs de biens de haut standing comme le souligne Alexis Caquet directeur des Agences Vaneau, spécialiste de l’immobilier d’exception depuis 40 ans : « Le pouvoir d’attraction de Paris c’est son caractère historique, les vieilles pierres et certains arrondissements sont plus marqués que d’autres. Le Paris historique, c’est d’abord le 4e, le 6e et le 7e arrondissement. La rive gauche suscite toujours autant l’envie car elle offre des produits typiquement parisiens, un environnement de qualité et un patrimoine culturel riche. Ces arrondissements sont peu sujets aux variations et demeurent un emplacement idéal pour investir. C’est aussi le cas pour le cœur de Paris, la rue Saint Honoré, la place Vendôme, le jardin du Palais Royal, le Marais, l’île Saint Louis, le mythique triangle d’or, sans oublier le 16e arrondissement où l’on trouve des appartements très grands, de superbes hôtels particuliers et des vues exceptionnelles. Et quelques pépites dans des quartiers qui ont évolué ces dernières années, comme le 9e arrondissement. Mais les biens d’exception à Paris restent un marché de niche, peu de produits peuvent prétendre à ce label ».
Le marché des biens dits de qualité et d’exception a retrouvé en 2014 une belle dynamique et les acheteurs ont désormais la main : « Ce marché s’adresse à une clientèle internationale, sensible à la culture française et avide d’acquérir un pied-à-terre à Paris comme la clientèle du Moyen-Orient, des pays de l’Est, les Chinois, les Brésiliens... Par rapport à Londres et à New York, Paris est redevenue très intéressante en terme de prix pour la clientèle étrangère. Mais les Français sont en nombre, les plus gros acquéreurs pour la résidence familiale principale qui reste l’une des dernières niches fiscale. Les prix se sont rationalisés, le marché montre moins d’excès qu’il y a trois ans, les spéculations ont cessé leur course folle. Les propriétaires sont devenus raisonnables et les acquéreurs s’y retrouvent. Le terrain est devenu à la fois plus sain et plus solide. La crise a fait baisser les prix de 15 à 25 % dans le secteur du prestige et a permis ainsi au marché de s’équilibrer. Aujourd’hui la règle d’or, c’est d’afficher le juste prix. Quand vous êtes au bon prix, les acquéreurs sont là. Reste à alléger la lourdeur administrative qui pénalise l’économie et les taxes pour fluidifier le marché », précise Richart Tzipine directeur général de l’agence immobilière de prestige Barnes.
