Location de prestige
La Côte d’Azur offre un parc locatif important, varié et de qualité.
La Côte d’Azur, avec son statut de deuxième pôle touristique français après la Ville des Lumières, offre, outre une hôtellerie de prestige, un parc locatif important, varié et de qualité.
Dix millions de touristes, dont six millions d’étrangers, se partagent la Côte d’Azur tous les ans. Ils affectionnent les plages de Saint-Tropez, Cannes, Antibes ou Villefranche-sur-Mer, les établissements tropéziens, cannois, niçois ou monégasques et les criques de Saint-Jean-Cap-Ferrat à Roquebrune- Cap-Martin. Ils apprécient également la vie culturelle et festive de la période. Certains préfèrent la campagne. D’autres viennent pour les festivals et les congrès. Véritable lieu de passage, la Côte d’Azur possède le premier aéroport du pays après Paris et le premier port de croisière. Même si la région prétend au plus grand parc hôtelier après la capitale, des visiteurs optent pour la location. Les agents immobilier sont unanimes : la location saisonnière constitue un marché à part entière.
Le professionnel joue à la fois le rôle d’interface entre le loueur et le locataire et entre ce dernier et tous les corps de métier pouvant contribuer à son bien-être. La prestation s’accompagne souvent de services tels que la mise à disposition de linge de maison, de voitures, de bateaux ou même d’hélicoptères et l’emploi de personnel de sécurité, d’entretien ou de cuisine. Le locataire type est, à 80 % étranger, actif à 90 %, nord ou est-européen, issu du monde des affaires et se déplace en famille. En règle générale, il commence les recherches en début d’année et réserve le même bien plusieurs fois. Difficile d’appréhender le sujet sans en distinguer les secteurs. Concernant la zone autour de Monaco, Cap Martin, Beausoleil, Cap d’Ail et jusqu’au Cap Ferrat, Céline Berry de l’agence John Taylor évoque les désirs de sérénité et de confidentialité manifestés par les intéressés. Le prix dépend bien sûr de l’emplacement, mais aussi de la superficie du bien, de son exposition, de sa vue, de son état et de ses commodités. Ainsi pour un pied dans l’eau de 600 m2 au Cap Ferrat, il faut compter 135.000 € le mois d’été, une maison (six chambres) sur le haut du Cap d’Ail, 65.000 €, une villa (trois chambres et piscine) à Roquebrune village, 30.000 €, et enfin une demeure de 200 m2 à Beausoleil, 42.000 €.
Judith Davis de l’agence Burger Davis se félicite de la qualité du parc locatif du secteur Cannes/Mougins. Là, plus qu’ailleurs, l’éventail des nationalités s’est modifié. Il y a encore deux ans, on observait la répartition suivante : 30 % d’Américains, 40 % d’Anglais et d’Hollandais et 30 % pour les autres origines dont les Moyen-Orientaux. Aujourd’hui les Américains, qui ont déserté le sud de la France l’an dernier, reviennent timidement à 10 %, tandis que les Russes représentent 25 %. Si les Anglais optent pour Mougins et Valbonne, les Russes aiment le littoral cannois et le Cap d’Antibes et sont considérés comme de grands consommateurs de services. Les importantes propriétés séduisent les Moyen-Orientaux qui se déplacent en plus grand nombre. A Cannes, pour un produit haut de gamme type (300 m2 sur 2500 m2 de terrain avec vue mer) il faut prévoir 40.000 € le mois d’août et cela peut aller, pour des biens exceptionnels (dix suites), jusqu’à 150.000 €. A Mougins et à Valbonne, on se situe en moyenne à 20.000 €. Plus onéreux en été que la cité cannoise, le Cap d’Antibes est très légèrement en dessous du Cap Ferrat avec un prix moyen de 65.000 € dans la même catégorie. Théoule-sur-Mer, enfin, fait office de valeur qui monte grâce à sa proximité de la plage et du village et à ses sublimes vues mer. A produit équivalent, le coût y est inférieur de 20 % par rapport à celui de Cannes. L’étude du tableau ne serait pas complète sans aborder les périodes de festivals. Le Festival International du Film génère des prix allant de 12.000 à 70.000 € la quinzaine à Cannes contre 30.000 € pour une maison (huit à dix chambre) au Cap d’Antibes. D’autres manifestations ont aussi de conséquentes retombées sur la location ; parmi elles, le GSM, le MIPIM et le MIP TV. Emmanuelle le Quellec de l’agence Impact insiste sur le fait que les appartements remportent également un franc succès. Un trois pièces sur La Croisette coûte entre 5000 et 10.000 € la semaine pendant les congrès, de 15.000 à 23.000 € la quinzaine du cinéma. Au même endroit, le penthouse affiche un prix compris entre 40.000 et 70.000 € les deux semaines. La rue d’Antibes offre des prix inférieurs de 50 % par rapport à ceux de La Croisette. Les résidences de La Californie, avec parc, piscine et tennis, présentent, pour leur part, un intérêt durant la saison estivale. Prévoir de 10.000 à 16.000 € le mois.
La réputation de la presqu’île tropézienne n’est plus à faire. Christina Pichot et Philippe Blatgé de l’agence Michaël Zingraf (04 94 97 97 97) indiquent que les luxueuses propriétés s’y louent entre 50.000 et 140.000 € le mois d’été avec une moyenne de 60.000 € ; juin et septembre voient leur prix baisser de 30 %. La pleine saison est toujours aussi festive et l’arrière-saison connaît un certain engouement grâce aux Voiles de Saint-Tropez. Au nombre des endroits les plus prisés, les domaines protégés des Parcs et de la Capilla arrivent en tête, suivis par les Salins, mais aussi Saint-Anne et les Carles, qui jouissent d’un beau paysage et d’une proximité du centre, et Tahiti, Pinet et Pampelonne pour leur accès facile à la plage. En dessous de Saint-Tropez et Ramatuelle, on trouve le bucolique village de Gassin et la Croix-Valmer sur le littoral, tournée vers les Iles d’Or. Les professionnels sont optimistes : la saison à venir s’annonce plus prometteuse que la précédente qui a souffert d’une conjoncture internationale morose.
Par Laetitia Rossi - Photos Edith Andreotta