Paris : un marché qui se stabilise

Le contexte économique incertain, l’inflation, la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’emprunt, ont modifié le comportement des acquéreurs, plus exigeants et plus prudents. Entretien avec Benoit-Henri Vitu fondateur des agences Terrasses et Jardins sur ces mutations qui offrent un nouveau visage au marché parisien.

Même si le constat d’un ralentissement est unanime, le marché parisien résiste et s’auto-régule.

Finalement une bonne nouvelle ?

Situé dans le quartier de l’Observatoire, ce superbe appartement ‘’comme une maison’’ bénéficie d’une terrasse et d’un jardin de 160 m2. Sur 216 m2, il compte un vaste séjour cathédrale, une cuisine équipée, 4 chambres dont une suite parentale et une mezzanine bureau ou chambre. Une cave. Box et parking en sus. 3.6 M €.

Niché au 6ème et dernier étage d’une belle copropriété située au pied de la Butte aux Cailles, cet appartement de 81 m2 jouit d’une grande terrasse arborée de 62 m2 sans vis-à-vis. Il accueille une cuisine aménagée ouverte sur le séjour et deux belles chambres. Parking et cave. Vendu à 1.190.000 €.

Situé à Meudon en rez-de-jardin d’une résidence de standing proche des transports, cet appartement lumineux de 95 m2, comptant un bel espace de vie avec cuisine américaine et 3 chambres, s’ouvre sur une jolie terrasse. Possibilité parkings. 795.000 €.

Benoit-Henri Vitu a créé la première agence Terrasses et Jardins en mai 1999. Portée par un beau succès, l’enseigne compte à ce jour, trois agences à Paris. Terrasses et Jardins : Paris Ouest 63 avenue de la Grande Armée 75116 - Rive Gauche 146 boulevard du Montparnasse 75014 - Paris Est 98 bis cours de Vincennes 75012. www.terrasses-jardins.com

« L’ajustement des prix est une bonne chose. Après l’emballement post Covid, c’est le retour à un marché raisonné. Les acquéreurs sont toujours là et les vendeurs ont envie de vendre mais il y a un nécessaire rééquilibrage au vu du contexte. Les propriétaires doivent tenir compte des nouveaux paramètres pour fixer leur prix et en tant que professionnels, nous sommes là pour les conseiller et ajuster les estimations. La réalité c’est que la morosité du contexte mondial n’aide pas dans les projections et que les acquéreurs ont perdu en moyenne entre 15 à 25% de leur pouvoir d’achat. Donc on vend un peu moins cher et on achète un peu moins cher ce qui permet de conserver de la fluidité dans les transactions. Même si c’est moins facile qu’il y a deux ans, les financements se font malgré des critères plus stricts. Nous avons eu 10 ans d’argent gratuit, ce n’est plus le cas aujourd’hui, il faut faire avec. Conséquence, les acquéreurs sont plus prudents et les délais de vente un peu plus longs, mais les transactions se font si elles sont au juste prix. A l’inverse, si les vendeurs résistent et surestiment leur bien, le blocage s’installe. Dans nos agences, malgré le ressenti d’accalmie, les chiffres sont bons. Nous avons atteint nos objectifs pour le premier trimestre 2023 »,

explique Benoit-Henri Vitu.

L’avenir ? « Je ne suis pas devin, mais je reste confiant et optimiste, le marché parisien est un marché solide ».