Saint-Paul, le charme bucolique
Histoire, nature, authenticité, proximité… Les arguments du village perché le plus visité des Alpes-Maritimes ne manquent pas. 15 minutes seulement séparent le havre de paix du deuxième aéroport du pays… Un attribut qui ne laisse pas insensible la clientèle internationale.
Le village médiéval de Saint-Paul-de-Vence, en surplomb de la Méditerranée, reste synonyme d’un certain art de vivre sur la Côte d’Azur. Dès le XIIe siècle, la rue Grande (soit l’artère principale de Saint-Paul) se pare de sublimes hôtels particuliers. Aujourd’hui, le choix entre le village intramuros, prisé par les amateurs d’art, et la campagne environnante, aussi verdoyante que paisible, reste une affaire de goût.
« Le jardin des Arts, un programme neuf situé à l’entrée du village, développe 23.000 m2 arborés et 19 appartements répartis en trois constructions intimes », décrit Laurence Chaleil de Côte d’Azur Sotheby’s International Realty. Démarré au mois d’octobre et attendu au printemps 2019, il accueille des biens compris entre 992.000 € - la somme requise pour 97 m2 habitables prolongés par une terrasse couverte de 22 m2, avec autant de box que de chambres, une décoration signée Collection Privée et des équipements de cuisine Miele - et moins de 2 M € - 144 m2 aux prestations luxueuses et 60 m2 en plein air. Sans oublier le généreux penthouse, proposé à 3.380.000 €. La résidence présente une piscine chauffée et un espace fitness. Sept appartements ont déjà trouvé preneurs depuis le début de la commercialisation en juin dernier. Si cet été, les visites ont été nombreuses sur Saint-Paul-de-Vence, elles ont été plus qualifiées aux mois de septembre et octobre. L’immobilier se porte mieux sur la Côte d’Azur. Et Saint-Paul reste très attractif, à l’instar de La Colle-sur-Loup et de Vence. Le secteur bénéficie de l’effet Polygone Riviera, un espace commercial qui offre de nombreuses commodités à 5 minutes de voiture. La professionnelle pressent une transition, une vague de renouveau du parc immobilier, une remise au goût du jour des belles propriétés. Le marché de la villa se porte bien, à condition de respecter un rapport qualité/prix cohérent. L’adresse, aussi proche de l’aéroport Nice Côte d’Azur que des plages du littoral, a clairement une carte à jouer par rapport à des communes telles que Mougins, Valbonne ou encore le Pays Grassois, d’autant que le CIV, le lycée international de Valbonne, propose un ramassage scolaire sur site.
Franco-britannique, Michael Deckers de Capital Immobilier observe la disparition des Anglais, mus tout autant par le manque de visibilité dû au Brexit que par la parité monétaire peu avantageuse. Les Irlandais restent timides, quand les Américains effectuent leur grand retour après cinq ans d’absence. Un couple s’offre une maison de village de 80 m2 avec cave et généreuse terrasse moyennant 300.000 €, bien décidé à injecter 150.000 € de travaux de rénovation. Les ressortissants du Pays de l’Oncle Sam apprécient l’intimité et les suites. Les Parisiens convoitent, également, le village perché, à l’instar des fidèles Européens du Nord. Les prix se sont tassés et les acquéreurs négocient. Sous la barre des 500.000 €, on retrouve une majorité d’actifs locaux, potentiellement disposés à visiter aussi sur La Colle-sur-Loup. Dernièrement, des Parisiens déboursent 1,3 M € en échange d’une maison construite dans les années 1960 - 300 m2 habitables sur une parcelle de 2500 m2 dans un coin verdoyant et calme des Hauts-de-Saint-Paul - avec un projet de restauration d’environ 200.000 €.
« Les résidents monégasques, pourvus de budgets souvent supérieurs à 2 M €, voient en Saint-Paul-de-Vence l’adresse du week-end, une perspective d’espace, de jardin et de sérénité à une trentaine de minutes de la Principauté. Ils recherchent de trois à quatre suites, un style authentique, qui rompt radicalement avec la contemporanéité débridée de leurs appartements monégasques, et des extérieurs propices à la réception des amis. Sans compter que Saint-Paul-de-Vence demeure plus proche que Le Luberon et Les Alpilles avec lesquels il souffre la comparaison », décrivent Gilles Paolini et Rafael Maura de Giraf. Depuis les élections, l’heure est à la reprise. Les Scandinaves en quête d’une résidence secondaire sont toujours présents, comme des nationalités plus éloignées, Asiatiques et Australiens. Les professionnels notent une recrudescence de demandes dans le village intramuros, qu’il s’agisse de Saint-Paul-de-Vence ou de La Colle, d’un achat en principal autour de 500.000 € ou d’investissements locatifs entre 150.000 et 250.000 €, la somme exigée pour un deux-pièces. Cet engouement n’enlève rien au segment haut de gamme : certains visitent actuellement des domaines de plus de 1000 m2 habitables sur plusieurs hectares, présentés entre 15 et 20 M €. Un couple de New-Yorkais, amoureux de l’art de vivre à la française, vient de céder au charme toscan d’une maison récente - une bâtisse d’à peine moins de 200 m2 en parfait état, meublée et équipée, partie à plus de 2 M €. Les acquéreurs du secteur se montrent férus de culture, dînent à la Colombe d’Or ou chez Alain Llorca et aiment la douceur de vie en ces lieux mâtinés par des siècles d’histoire.