St-Rémy-de-Provence, une valeur sûre
La célèbre bourgade des Alpilles, qui inspire de nombreux artistes dont le génial Van Gogh, allie authenticité et élégance, tranquillité et qualité de vie… Autant de critères qui sécurisent l’investissement immobilier. Les professionnels entrent dans le detail.
La belle provençale abrite des ruelles anciennes, des couvents, des chapelles, des hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, souvent reconvertis en galeries d’art, des places ombragées agrémentées de fontaines, parmi lesquelles Jean-Jaurès que les célébrités ne manquent jamais de fouler l’été venu. L’histoire remonte aux temps anciens : au IIIe siècle avant Jésus-Christ, la période de la fondation de la première cité, et sous la dictature de Jules César, l’ère du remaniement. « L’accessibilité du Parc Naturel Régional reste un atout de première importance : les autoroutes et la gare TGV sont à moins de 20 mn de voiture, les aéroports de Marseille, d’Avignon et de Nîmes, responsables d’un afflux considérable de Nord-Européens, à 40 mn », précise Martine Vérots, du groupe Michaël Zingraf Real Estate. Les Anglo-saxons apprécient Maussane, Eygalières, Les Baux-de-Provence et Saint-Rémy, une ville à taille humaine qui héberge 9450 habitants et ne compte pas moins de 100 cafés, hôtels et restaurants. La vie culturelle obéit à un calendrier chargé, tandis qu’un magazine américain classe la destination au deuxième rang européen du point de vue de la qualité de vie. Les réalisations ultra contemporaines, commercialisées de 2,5 à 3,5 M €, sont rares, contrairement aux mas rénovés de grand standing dit classiques de 350 m2 habitables sur un terrain de 1 ha, entre 1,5 et 2,8 M €. La maison de village s’échelonne de 800.000 à 1,5 M € et la belle villa en campagne avoisine 1,3 M €.
« La crise a eu un impact sur le marché saint-rémois, à commencer par la multiplication des offres audacieuses et sans lendemain. En revanche, les prix en vigueur témoignent d’une correction à la baisse de 10-15 % », poursuit Valérie Lucien d’Actuel Immobilier. La grande majorité de la clientèle recherche des bâtisses de 200-220 m2 en parfait état, ouvertes sur des jardins de 2000 m2 avec piscine, de préférence accessibles à pied depuis le centre, entre 800.000 et 1,5 M €. Malheureusement, la catégorie s’avère peu représentée. Bien sûr, Saint-Rémy campe le premier choix des acquéreurs potentiels, même si beaucoup acceptent de reporter leurs prétentions sur les communes des alentours, qui ne ménagent pas leurs efforts pour accroître leur attractivité. En s’installant sur Maillane, Gravezon et Eyrague, ces derniers bénéficient de tarifs inférieurs et se rapprochent de la gare TGV, sise à 2h40 seulement de Paris et 4h30 de Bruxelles. La vocation secondaire se mue pour certains en principal, grâce au développement des moyens de communication et à l’aménagement du temps de travail. L’activité se porte relativement bien, mais présente encore des irrégularités : ainsi, le clé en main cristallise tous les suffrages, le mas de cachet à restaurer réunit des adeptes, alors que la construction désuète des décennies 1970, 1980 voire 1990 peine toujours à trouver preneur.
« Le haut de gamme oscille de 2 M € - la somme requise contre une construction de 300 m2, plutôt récente et immédiatement fonctionnelle, sur un terrain de 1 ha - à 8 M € - une enveloppe autorisant un mas de 500-1000 m2 associé à un extérieur paysager de 10 ha minimum orienté sur les Alpilles, qu’il s’agisse d’une maison d’agrément ou d’un domaine oléicole ou viticole de rapport », décrit Olivier Valancogne de Valancogne Partners. Quelques-uns envisagent de développer une activité ; la majorité vise le plaisir, sans jamais perdre de vue la valeur patrimoniale et le vecteur d’image. Dans cette optique, il convient de sécuriser l’investissement. Rien de tel donc qu’une adresse stratégique, en Parc Naturel Régional, aussi réputée et porteuse que Saint-Rémy, suivi d’Eygalière et de Saint-Etienne-du-Grès. Parmi la clientèle internationale, Russes et Chinois, plus friands de littoral que d’environnement bucolique, se montrent particulièrement absents des tablettes. Pourtant, ils pourraient, à l’avenir, s’intéresser aux vignobles. Alpilles et Luberon possèdent des similitudes quant à l’approche, aux attentes et aux budgets. Le choix est, ensuite, affaire de sensibilité.
Par Laetitia Rossi
