Haute cuisine
Ces restaurants ont pour cadre des villages perchés.
Bucoliques ou gastronomiques, ces restaurants ont pour cadre des villages perchés. Y déjeuner ou y dîner se mérite… et vaut le détour.
Il est des lieux où l’on ne passe pas par hasard. On décide de s’y rendre et l’on se fait une joie du moment que l’on va y vivre. Opterez-vous pour le retour aux sources sur fond d’authenticité ou pour le glamour d’une cuisine de « grand » chef ? Dans le premier cas, place à la découverte. Votre route vous mènera à Coaraze, charmant village du moyen-pays, réputé pour ses cadrans solaires. L’adresse du lieu s’appelle d’ailleurs « L’auberge du soleil ». On y sert des recettes aux saveurs du cru à l’image des terrines maison, de la gibelotte de lapereau ou de la brandade de morue à l’ail et à la tapenade. Tradition niçoise toujours au « Logis Sarrasin », sur le piton rocheux de Sainte-Agnès : l’incontournable pissaladière voisine avec la tourte aux blettes, les raviolis à la daube et le lapin aux herbes. Juste avant de passer en Italie, arrêtez-vous à La Turbie. Bruno Cirino s’est établi dans un prieuré érigé par les moines de Lérins au XIIIe siècle, baptisé aujourd’hui Hostellerie Jérôme. La chapelle est devenue salle à manger et la terrasse fleurie s’ouvre sur la Grande Bleue. Ancien du Négresco et du Royal Monceau (entre autres), Bruno Cirino descend chaque matin faire son marché à Vintimille. Au fil des saisons, il mitonne un risotto aux morilles et aux asperges du pays, une tarte potagère avec quinze variétés de légumes ou un pigeonneau parfumé de romarin entouré de cèpes et d’olives noires. D’inventivité, Christian et Thomas Milo (chef et chef pâtissier) en font preuve dans leur établissement au nom prédestiné, « L’authentique ». Tout se prépare à partir de produits bio et fermiers et les légumes viennent du potager. Lors de vos pérégrinations, n’oubliez pas Saint-Paul. Il flotte, à « La Colombe d’Or » comme un parfum de nostalgie où s’égrènent les noms de stars du show-biz des années d’après-guerre. Le jardin reste fabuleux et la cuisine garde le charme d’une tradition maîtrisée. A « La Toile Blanche », les plats sont signés Lenôtre. Un gage de qualité qui, associé à l’impression de sérénité que dégage le vieux mas rénové, donne à l’adresse toute sa personnalité. « Le Nid d’Aigle » s’enorgueillit d’une vue époustouflante sur le Cap d’Antibes et les Iles de Lérins. Un panorama qui donne de la hauteur aux recettes d’Antoine Bato.
Tout près des étoiles
Ces enseignes ont pour elles des environnements idylliques, des chefs talentueux et une aura à nulle autre pareille. Parmi ces lieux d’exception, « Le Candille », le restaurant du Mas éponyme. Serge Gouloumès (qui a obtenu un 15/20 au Gault et Millau) imagine une gastronomie italo-provençale subtilement épicée. Primé à de nombreuses reprises, Francis Scordel, le chef du « Mas d’Artigny » a apporté une pointe de modernité à ses recettes. Aux rênes de « La Commanderie » du Château du Domaine St Martin, Philippe Guerin (ex-second d’Alain Llorca), propose toute la Méditerranée en quelques recettes. En quittant « La Chèvre d’Or » pour s’établir à Falicon, Jean-Marc Delacourt tentait un sacré pari. Son « Parcours » est pour l’heure sans faute. A « La Chèvre d’Or », il a fallu trouver un chef à la mesure du lieu. Il s’appelle Philippe Labbé et, secondé par son chef pâtissier Cédric Campanella, il apporte à sa cuisine méditerranéenne légèreté et fraîcheur. Les terrasses sont reconnues pour leur beauté et la vue sur la mer, le Cap-Ferrat, le Cap d’Antibes et jusqu’à Saint-Tropez.
Par Cécile Olivéro - Photos : presse