Visite : Megève & Courchevel
Ces deux stations nous ouvrent les portes de leur paradis blanc.
L’hiver s’installe et l’appel de la montagne résonne à nos oreilles. Il est temps de gagner les sommets et de faire le plein d’air pur. Véritables déesses des Alpes, Megève et Courchevel nous ouvrent les portes de leur paradis blanc.
Cap sur la Savoie et la Haute-Savoie où Megève et Courchevel conjuguent l’art de recevoir. La première, qui a su préserver son architecture de montagne, recèle un magnifique village aux allures médiévales, tout en authenticité. Elle fait partie, avec Chamonix, du club très fermé des « Best of the Alps ». Courchevel, avec ses chalets pittoresques, ses rues animées et ses charmantes églises, incarne la vie savoyarde dans toute sa splendeur. Au cours de la saison hivernale, toutes deux voient leur clientèle française et étrangère cohabiter harmonieusement, avec pour seul mot d’ordre : le plaisir, ou plutôt les plaisirs, car ici, ils sont bel et bien multiples.
A perte de vue
Se décider pour l’une ou l’autre de ces destinations répond à une motivation première : la glisse. Ski alpin ou de randonnée, snowboard, surf, luge… Quel que soit le moyen choisi, les vastes étendues dont disposent les deux stations nous permettent de les vivre intensément. Sur fond de Mont-Blanc, la prestigieuse Megève arbore un domaine skiable largement ouvert, en forme d’amphithéâtre. Avec deux cents pistes sur plus de 500 km et une altitude qui culmine à 2350 m, elle offre une diversité très intéressante et des équipements performants. Cet hiver, les vingt pistes de la Giettaz sont connectées au Christomet, côté Jaillet. Une navette relie désormais Megève à Praz sur Arly et ainsi toutes les pistes du Val d’Arly. Courchevel se déploie sur cinq altitudes. A 1100 et 1300 mètres, les berceaux se nomment Saint-Bon et Le Praz. Les familles optent pour Courchevel 1550, les jeunes investissent Courchevel 1650, tandis que Courchevel 1850 demeure la plus élégante. Avec La Tania et Méribel-Mottaret, la célèbre savoyarde fait partie des Trois Vallées. Ensemble, elles développent 600 km de descentes sur 2000 m de dénivelé (entre 1300 et 3230 m), totalisent trois cent trente cinq pistes et remportent ainsi le titre de plus grand domaine skiable au monde.
Confort et qualité de service
Hôtels de charme ou de luxe, l’hébergement se montre à la hauteur des attentes d’une clientèle exigeante. A Courchevel, la majorité des hôtels se situe sur les pistes et invite les clients à partir skis aux pieds. Parmi les plus prestigieux, l’Hôtel des Trois Vallées, l’Hôtel des Neiges, l’Anapurna et l’Aiglon font figure d’escales incontournables. Au cœur de la station, l’Hôtel des Trois Vallées tient ses promesses de charme, de confort et de raffinement. Les chambres sont spacieuses et reflètent une ambiance romantique. Son restaurant propose une gastronomie subtile. Un centre de bien-être, un hammam, un sauna et un salon de beauté Kanebo apportent la « touche détente » supplémentaire. L’Hôtel des Neiges, qui comme le précédent appartient à la chaîne des Luxury Mountains Hôtels, présente sensiblement les mêmes caractéristiques dans des déclinaisons quelque peu différentes. L’Anapurna, au plus haut des pistes, abrite quatre-vingt-deux chambres, suites et appartements dans le plus pur style savoyard. Le bois, bien sûr, prédomine. L’établissement renferme une somptueuse piscine chauffée qui, entourée de baies vitrées, offre une vue imprenable sur le domaine skiable. Un jacuzzi, deux saunas, deux hammans, une esthéticienne et un kinésithérapeute se mettent au service d’une relaxation méritée. Le confort haut de gamme prévaut également à L’Aiglon. Parmi les trente-quatre chambres, quinze sont équipées d’une salle de bain balnéo. La décoration est gaie, colorée et variée, personnalisant chaque espace. Le restaurant s’avère une table raffinée. A Megève, la Compagnie des Hôtels de Montagne gère trois somptueux établissements : Les Fermes de Marie, Le Lodge Park et Le Mont-Blanc. Hameau d’authentiques fermes savoyardes, soigneusement reconstitué, le premier est une réalisation hôtelière hors du commun. Ses boiseries, ses meubles régionaux et ses salons chaleureux en font un lieu vraiment à part. A deux pas des remontées mécaniques, de la place du village et du nouveau Casino, Le Lodge Park, au charme cosy et à la décoration très réussie, met en avant un esprit trappeur, original. Le Mont-Blanc est, quant à lui, le doyen des hôtels de Megève. Mythique au possible avec ses chambres thématisées (« 21e arrondissement de Paris », selon Cocteau ou théâtre des « Liaisons dangereuses », version Vadim), il tutoie les cimes. Dans un autre registre, mais tout aussi recommandable, le Chalet Saint-Philippe et son hameau se compose de trois chalets de grand standing en vieux bois, et chacun de ses appartements, chacune de ses chambres, demeure unique dans sa conception.
Atouts saveurs
Au cœur de ces montagnes, la gastronomie complète savamment les joies de la neige. Tommes et fromages de chèvres, charcuterie et viande des alpages, poissons et fruits de mer, chocolats… Les propositions gourmandes ne manquent pas et les tables pour les déguster non plus. Megève compte quatre-vingt-onze restaurants, Courchevel une soixantaine. Certains, étoilés, satisfont les palais les plus fins. Nombreux établissements mégevans sont d’ailleurs cités dans le Gaultmillau, guide Michelin, Bottin Gourmand ou Pudlo France. Les grands chefs rivalisent de talent : Olivier Bardoux au Chalet du Mont d’Arbois, Grégory Chamard au Fer à Cheval, Serge Léonhard à l’Auberge de la Cote 2000 et Emmanuel Renaut au Flocons de Sel (une étoile au guide Michelin)… La liste ne peut être exhaustive. A Courchevel, la cuisine française, mais aussi les spécialités régionales et du monde entier, sont à l’honneur. Les tapas se dégustent au Seizena, la gastronomie italienne à la Cendrée, les recettes savoyardes à La Cloche. Pour les papilles hautement raffinées : Le Bateau Ivre et Le Chabichou. Aux fourneaux du premier, Jean-Pierre Jacob régale de son œuf cassé aux truffes, de ses noix de Saint-Jacques rôties aux arachides… Dans le décor alpestre du Chabichou, une des meilleures tables de Savoie, la cuisine est inventive, à la fois traditionnelle et originale, et propose notamment une divine salade de homard et Saint-Jacques. Une vie ne suffit pas pour profiter de tous ces instants de bonheur que Megève et Courchevel promettent à leurs visiteur !
Par Edwige Giordano - photos : presse
